« Nous vivons dans une société où toute la journée nous sommes sommés de répondre à des injonctions. Soyez plus efficace, plus performant, mangez mieux, faites attention à ceci, faites attention à cela… Et si vous faisiez une pause et vous foutiez la paix ! »

J’ai un vrai coup de coeur pour ces derniers mots : « Et si vous vous foutiez la paix ! »

Cette invitation, signée Fabrice Midal – fondateur de l’école occidentale de méditation – est aussi valable pour la méditation. Arrêtons de nous dire que nous allons nous asseoir pour nous apaiser et être moins stressés. En commençant notre méditation avec cet état d’esprit, nous créons une pression qui ne favorise pas la sérénité à laquelle nous aspirons. 

A l’image du sommeil : plus nous nous répétons « Il faut que je m’endorme », plus  il nous est difficile de trouver le sommeil.

 

Si on essayait plutôt d’Etre ?

Cesser nos activités, nous assoir au calme, accueillir et observer ce qui est présent en nous, à cet instant :

♦ Que se passe-t-il dans mon corps ? Quelles sensations suis-je en train de ressentir ? Comment est mon corps : chaud, froid, tiède ? Relâché, tendu ? Lourd, léger ?

 Quelles pensées me trottent en tête ? Suis-je en train de ruminer, d’anticiper, de critiquer, de rêvasser, d’imaginer… ?

 Quelles émotions sont présentes en moi : inquiétude, tristesse, colère, joie, … ? 

 

Ce tour d’horizon se fait en douceur et sans pression car il n’y a aucun résultat à atteindre. Notre seule intention : être présents à ce qui se passe en nous, à cet instant.

 

Des difficultés peuvent surgir qui rendent notre méditaton difficile voire impossible :

 nos pensées : il est parfois compliqué de nous en détacher. Elles s’agrippent à notre mental tel un velcro. Notre agitation mentale est bien présente, une pensée en appelle une autre et nous éloigne sans cesse de notre ressenti. Ces pensées qui nous emmènent dans le passé, le futur, le jugement… Ces pensées qui sabotent peut-être notre méditation en nous rabâchant que c’est ennuyeux voire inutile : « Ça n’en finit pas. Je ferais mieux de me relever et d’arrêter tout ça «  ou qui nous renvoient au mode « faire » :  « Je perds mon temps à méditer alors que j’ai tant à faire ! »

 notre posture : elle peut s’avérer inconfortable : mal de dos, mal aux jambes… En prêtant attention à nos sensations corporelles, nous pouvons aussi ressentir plus vivement certaines douleurs auxquelles nous essayons d’ordinaire de ne pas prêter attention.

 nos émotions : quand elles sont douloureuses – tristesse, colère, inquiétude, honte, jalousie… – il nous est parfois difficile de nous asseoir avec. Nous préférons les fuir, nous divertir, nous changer les idées.

 

Comment accueillir nos difficultés ?

 Concernant nos pensées : les imaginer tels des nuages ou des ballons qui s’envolent puis disparaissent dans le ciel, peut nous aider à ne plus fusionner avec. C’est une méditation que j’aime beaucoup que vous trouverez  sur ma chaîne Youtube

 Concernant notre corps : voyons s’il nous est possible d’approcher cette tension, cette douleur. Comment est-elle : intense, légère, permanente, passagère ? Quels effets a-t-elle sur mon corps : elle brûle, elle tape, elle pique… ? Si elle était une forme ou une couleur, que serait-elle ? Y a-t-il des tensions que je pourrais relâcher, là , maintenant ? Si votre posture s’avère franchement inconfortable, n’insistez-pas. L’idée n’est pas de mettre votre corps au supplice mais de voir ce qui est possible pour vous, à cet instant. Je vous invite alors à essayer une autre position : allongé sur un tapis, assis sur une chaise, un banc ou un coussin de méditation.

♦ Concernant nos émotions : à quel endroit dans mon corps sont-elles présentes : ventre, dos, thorax, jambes… ? En nous rappelant qu’une émotion se manifeste d’abord dans le corps. Qu’est-ce que je ressens : une oppression, la sensation de manquer d’air voire d’étouffer, des rougeurs, une moiteur… ?

Le tout avec bienveillance à notre égard. Si nous n’y arrivons pas, ce n’est pas grave. Revenons simplement à notre respiration, avec douceur et indulgence. Notre respiration est là, toujours là. Elle est notre ancrage dans l’instant présent.

Ressentons notre respiration, tel qu’elle est. Sans vouloir la modifier. Elle est très bien ainsi. Observons son mouvement de va et vient, qui rappelle celui des vagues. 

Nous pouvons aussi placer nos mains sur notre ventre et, en silence, compter nos 5 prochaines respirations : « J’inspire 1, j’expire 1, j’inspire 2, j’expire 2…. ». Et ainsi de suite jusqu’à 5.

 

 Voici la promenade que je vous invite à essayer : promenade au travers de votre corps, de vos pensées et de vos émotions. Avec douceur et indulgence. Aller, pas à pas, vers plus d’apaisement, de clarté, de lucidité. Apprivoiser vos schémas mentaux, vos automatismes, vos croyances. Mieux vous connaître. Et être à même de poser les choix qui vous correspondent.

Et si vous trouvez impossible de méditer, même un court instant, ne vous blâmez pas ! Inutile de vouloir rester méditer 30mn ou 1 heure, à tout prix. Commencez par quelques minutes.  Tout en vous rappelant que demain sera l’occasion d’un nouveau départ 😉

 

Cet autre article pourra vous intéresser : Je n’arrive pas à trouver 5mn pour méditer, je n’ai pas le temps

 

 

 

Recevez votre méditation « J'accueille la merveilleuse femme que je suis »

Merci. Vous allez recevoir un email de confirmation pour valider votre inscription.