stress pensées

Quel lien entre stress et pensées ?

Petit retour en arrière. Dans mon précédent article, nous avons vu que le stress est lié à la fois :

* à des paramètres extérieurs – charge de travail importante, relations tendues, interruption fréquente dans ses tâches, absence de reconnaissance/valorisation …-  sur lesquels, il est vrai, nous n’avons pas toujours la possibilité d’agir

* et à la façon dont NOUS évaluons la situation : sous l’emprise du stress, nous avons tendance à nous laisser entraîner par nos pensées négatives qui amplifient voire dramatisent la réalité  :  » Je suis nulle, incapable. Ca ne marchera jamais…. » ?

Ce que nous rappelle cette citation :

« 10% de notre stress est dû à ce qui arrive.
Alors que 90% est du à la façon dont nous PENSONS que cela va arriver »

 

Pas étonnant quand on sait – ce sont les études en neurosciences qui nous le disent que nous passons quasiment la moitié de notre temps – 47% exactement – dans nos pensées : nous nous laissons entraîner par notre bavardage intérieur, monologue sans fin.

Prendre conscience des histoire qu’on se raconte, c’est faire un pas de géant dans la gestion de notre stress.

Quand on se sent stressé, essayons d’identifier les pensées qui nous viennent en tête : « Je ne vais pas y arriver. C’est trop difficile.. J’en ai assez, je n’en peux plus…. »

C’est l’exercice que je vous invitais à tester dans mon précédent article : dresser son tableau de bord de stress , en notant dans la 4ème colonne, vos pensées en situation de stress.

 

Comment faire ensuite pour ne pas se laisser embarquer par nos pensées qui tournent en boucle sans rien résoudre ?

Avec le risque de tout envoyer promener et claquer la porte ! A moins de rester prostré, figé, incapable d’agir… Ce qui n’est guère plus confortable et satisfaisant.

Patrick Légeron, médecin spécialiste dans le stress au travail, nous propose deux approches dans sa formation en ligne « Lutter contre le stress au travail » :

1- « Apprendre à challenger mes pensées stressantes ». Autrement dit, prendre du recul avec nos pensées, en nous posant 1 des 3 questions suivantes, fonction de la situation que nous vivons :

– Est-ce vrai ? Car bien souvent, nous pratiquons « la conclusion sans preuve ».

Exemple : quelqu’un baille alors que j’anime une réunion. Pensée automatique : « Je pense que mon intervention l’ennuie » Alors qu’il se peut simplement qu’il n’ait pas assez dormi la veille…

– Est-ce réaliste ? Votre PC bug. Est-ce réaliste de penser qu’une machine doit toujours fonctionner parfaitement 7/7j ?

– Est-ce grave ? Je suis arrivée en retard. C’est vrai que c’est ennuyeux voire même vexant. Mais est-ce vraiment grave ? Concrètement, quels seront les enjeux de ce retard ? En prenant de la hauteur avec cet événement, nous réalisons que bien souvent, il n’y a pas de conséquences graves.

Il s’agit de pratiquer une gymnastique de l’esprit en nous répétant : « Je ne suis pas obligée de croire toutes mes pensées. Elles ne sont pas des faits mais des constructions mentales »

Comme tout entraînement, pour qu’il fonctionne, cela suppose de s’entraîner encore et encore. Car il est des pensées tenaces, ancrées en nous depuis des années.

 

2- « Se demander : quelles autres pensées pourrais-je avoir ? Quel serait alors mon niveau de stress ? »

L’exercice n’est pas facile car un peu artificiel. Pour autant, il est intéressant car il amène à développer d’autres pensées, celles là même que les « non stressés » adoptent plus facilement. 

Exemple : « Ca ne va pas être facile mais je vais faire de mon mieux. Je n’arriverai pas à tenir les délais, je vais demander un RDV à ma boss pour en parler…. ».

Car comme le rappelle William James : « La meilleure arme contre le stress est votre capacité à choisir une pensée plutôt qu’une autre ».

 

Méditer en pleine conscience  aide à prendre de la distance par rapport à ses pensées. On réalisere qu’on ne peut pas changer certains éléments de notre vie. En revanche, on peut changer la façon dont on les appréhende. Certaines méditations s’y prêtent bien. J’aime tout particulièrement  cette visualisation : imaginez notre esprit comme le ciel et nos pensées comme des nuages qui apparaissent, traversent le ciel puis disparaissent.

Voici un extrait ci-dessous :

 

 

En conclusion, il s’agit de développer un autre mental en s’ entraînant à :

* prendre du recul par rapport à ses pensées stressantes

* choisir d’autres pensées

 N’hésitez pas à partager dans les commentaires ci-dessous ce qui marche pour vous, comment vous vous y prenez pour réduire votre stress

A bientôt 😀

 

Pour approfondir cette approche, voici la vidéo de Patrick Légeron, disponible sur le site weelearn. Avec le code MIEUXETRE, vous bénéficierez d’une réduction de 10%

 

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